Ce que m'ont dit les fées bretonnes
Le bonheur se trouve partout. Il faut juste le voir avec ses yeux
Voilà, il suffisait que je dise que je ne ferais plus de long posts pour que je me sente inspirée… Celui-ci, il sort en français, je le traduirais en anglais. Ce n’est pas toujours le cas, et je me demande si on peut voir la différence ?
Comme je le disais plutôt, je viens de faire une visite blitz en Bretagne, sans compter les trois jours à Saint Malo avant de partir à la nage à Jersey (non, je rigole, j’ai pris le ferry oui) - une visite blitz qui n’a duré que trois semaines. J’avais voulu tout voir, j’avais des petits drapeaux partout. J’ai voulu rencontrer tout le monde qui m’avait fait signe là-bas aussi, à droite et à gauche et dans tous les sens. Mais c’est impossible de tout faire en si peu de temps. J’ai l’impression de ressortir d’une machine à laver – pas juste retournée de tous les côtés, mais toute neuve et allégée d’un tas de choses qui m’étaient restées collées dessus depuis bien longtemps. Il était temps. Comme quoi, la magie en Bretagne ça existe bien. Je ne m’attendais pas du tout à y rencontrer les fées de mes histoires d’enfance, et bien qu’elles ne se trouvent plus dans ces forêts piétinées par les touristes, elles ne se cachent pas bien loin, dans les feuillages et les ruisseaux, il faut juste prendre un moment pour les entendre et les laisser vous envouter.

Une des choses qu’elles vous diront, les fées bretonnes, avec laquelle je suis entièrement d’accord, c’est que le bonheur se trouve partout où vous êtes, il suffit d’ouvrir les yeux. Quand on part en vacances, on se sent bien, rafraichi par ce qui n’est pas le quotidien – mais ceux qui n’ont pas votre vie vous dirons que chez vous, c’est magnifique aussi ! On oublie vite de voir ce qui nous entoure. On s’enterre sur place. C’est un choix conscient d’ouvrir les yeux, comme de mettre un sourire sur ses dents. Et ces deux choses sont une formule magique pour le bonheur. Il faut le vouloir. On se plaint beaucoup de tout ce qu’il y a autour de nous, c’est facile de voir les défauts dans toutes les situations. C’est plus difficile de rechercher les points positifs, mais ça en rapporte des dividendes ! C’est la même différence entre travailler avec enthousiasme pour gagner sa vie, ou faire le stricte minimum ou même rien du tout.
En France, on se plaint du prix de l’électricité. En Afrique du Sud on se plaint qu’il n’y a pas d’électricité. C’est une affaire de perspective.
Mon cœur s’envole avec une volée de corbeaux. Il s’enflamme avec un coucher de soleil. Il soupire au bord d’un ruisseau. Il part en voyage avec une nouvelle amitié. Il éclate de rire devant les gazouillis de ma filleule. Il sonne le tocsin au pied d’un joli clocher. Il vrombit au passage d’une troupe de motos. Il brille des milles couleurs des fleurs du printemps. Et il se noie dans la musique de la mer et du vent. On ne peut pas l’attacher à une seule ancre, il se nourrit de toutes ces merveilleuses experiences.

J’avais oublié que mon cœur se trouvait toujours dans les longues routes sans fin du désert africain, les plages sauvages de l’Océan Indien, les galeries d’art du centre de Johannesburg, avec les foules joyeuses et poussiéreuses des festivals de musique en brousse, dans un feu de camp de nuit entouré d’amis, de musique et de rires, ou dans ma cuisine parmi les plats compliqués, même ceux brulés ou engloutis par le chien… Mais il était là, je ne m’en rendais pas compte, débordée comme j’étais par la vie telle qu’elle se présentait.
Le bonheur est à portée de nos mains. Il ne nous est pas apporté par un navire, comme dans l’expression anglaise, il est là partout. Il suffit juste de vraiment bien sourire devant tout évènement pour qu’il ne semble plus si insurmontable. Comme un train en cache souvent un autre, un grand malheur peut se transformer en un merveilleux bonheur, si on l’accepte et on sourit, et on attend que le train soit passé. Ce sont les fées bretonnes qui ont fini par me faire comprendre que la peur de la douleur fait plus de mal que la douleur elle-même. Combien de temps elle peut durer, elle finit toujours par s’estomper. Les blessures guérissent. Et si ça n’est pas le cas, alors on en meurt, et alors ? Il faut bien que ça arrive un jour ou l’autre. Si on refuse de vivre des moments forts au cas où ils finissent en douleur, on ne vit pas, en fait, on ne fait que perdurer. Je crois bien que ça n’est pas une vie ça. Il faut trouver le bonheur partout où l’on est, le vivre, le respirer très fort, sans avoir peur de dire des choses qui semblent folles. Après tout, qui vous juge ? Vraiment seulement vous-même. Et je crois bien que le bonheur est encore plus fort quand il est partagé, avec ses amis, sa famille, ou même dans une foule d’inconnus.
Je vis ma vie solo, mais je trouve le bonheur à chaque tournant, parce qu’il est là, et je le cueille à chaque fois que je peux. Que ce soit au bord d’une falaise, au pied d’un arbre, sous une voute, le long de la route, dans un champ, dans une goulée de vent, dans le rire d’un enfant, le sourire d’un ami, la cuisine de ma sœur, le jardin de la famille ou l’hospitalité d’étrangers.
J’espère un peu que je vous aurais inspiré à regarder autour de vous et d’y voir le bonheur qui s’y trouve 😊
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